Dans l’esprit de tenter de réduire le gaspillage alimentaire au maximum, le bouillon de légumes est une alternative goûteuse et simple pour quiconque cuisine un tout petit peu…
C’est quoi, ça?
Un bouillon, c’est une infusion. Un peu comme une tisane, mais pour vos soupes, risottos et mijotés! Plus les aliments qu’on met dans le bouillon doivent cuire longtemps, plus le bouillon sera long à cuire. Donc bouillon de bœuf = pas mal de temps, et bouillon de légumes = quelques minutes à peine!
Comment on fait ça?
On peut faire du bouillon de légumes avec des légumes frais – quelques carottes, 2-3 branches de céleri et un oignon, des herbes et épices, mais si on y pense bien, utiliser des bons légumes entiers pour extraire leurs saveurs et ensuite jeter les légumes, c’est pas gagnant-gagnant…! Cependant, si on les utilise entier et qu’on cuisine ensuite les légumes ainsi bouillis en purée, pour ajouter dans des muffins ou autre, on jase! Et si on utilise les légumes entiers pour une autre recette ET qu’on prend ce qu’il nous reste de ces légumes (pelures, racines, tiges coriaces) pour en faire un bouillon, on a un 2 pour 1!
On gère ça comment?
Si on cuisine une grosse batch de soupe, par exemple, on peut parer tous nos légumes en commençant, puis déposer les parures (pelures, racines, tiges coriaces) dans le chaudron prévu pour la soupe. On couvre d’eau froide (c’est important – le temps où l’eau monte tranquillement en température, c’est le temps où les saveurs se transfèrent des légumes à l’eau!), on ajoute 1 ou 2 feuilles de laurier (ou de lime kaffir, si on prévoit une soupe thaïe!), une cuillère de grains de poivre entier, un peu de gingembre si on aime, et pourquoi pas une gousse d’ail écrasée… On amène tranquillement à ébullition, puis on éteint le feu! Pas besoin d’attendre que ça mijote trop longtemps, le bouillon développerait de l’amertume. On dépose alors une passoire ou un tamis sur un grand récipient et on filtre. Voilà, votre bouillon maison est prêt, il ne vous reste qu’à le saler à votre goût (et on va se le dire, peu importe la quantité de sel que vous ajouterez, ça se sera jamais autant que les bouillons du commerce!)
On met tout?
La majorité des légumes peuvent devenir matière à bouillon : pelures d’oignons, de carottes, de courges, feuilles de céleri flétries, tiges de fines herbes, le petit bout de la carotte qu’on coupe par habitude… Par contre, les tiges, cœurs et pédoncules des solanacées – tomates, aubergines, poivrons, piments et pommes de terre – ne doivent pas atterrir dans le bouillon, et les pelures de pommes de terre donneraient une apparence brouillée à votre bouillon, puisque la pomme de terre est aussi un féculent.
J’ai pas de temps pour ça…!
Si vous n’avez pas le temps – ou besoin – de faire un bouillon là, tu-suite, vous pouvez tout simplement réserver un sac à congélation ou un grand plat hermétique au congélateur et le remplir avec vos épluchures et fanes à mesure que vous en avez. Lorsqu’il est plein, c’est un bon signe qu’il est temps de faire une soupe… ou un risotto!