5 façons de manger local en hiver

Publié dans Articles Bas-Saint-Laurent , par Les Saveurs du Bas-Saint-Laurent

Le mois de septembre est déjà bien entamé et la période des vacances tire peu à peu à sa fin. L’automne s’installe tranquillement et on pense déjà à se préparer pour l’hiver. Avec la saisonnalité du climat bas-laurentien, on peut facilement penser qu’il est impossible de s’alimenter localement en plein mois de janvier. Pourtant, il existe plusieurs façons de manger local même durant l’hiver. Sans plus tarder, voici 5 façons de mettre des produits d’ici dans notre assiette cet hiver.

1. Faire des provisions

Plusieurs fruits et légumes peuvent se conserver tels quels pendant plusieurs semaines. C’est le cas notamment des pommes, du chou, des courges, et des betteraves. Pour que ces aliments restent en bon état, on s’assure de les entreposer dans un endroit frais et à l’abri de la lumière. On profite donc du mois de septembre et de l’abondance des récoltes pour faire le plein de légumes racines!

2. Transformer

Comme ce ne sont pas tous les aliments qui se conservent aussi longtemps, il est essentiel de maîtriser les bases de la transformation alimentaire pour pouvoir en profiter tout l’hiver.

En tête de liste, il y a la congélation. Simple à réaliser, la congélation est rapide et permet de prolonger la durée de vie des fruits et légumes. Attention cependant puisque certains aliments contenant beaucoup d’eau changent de texture une fois congelés. C’est le cas notamment de la tomate et du concombre. Ce problème peut cependant être facilement contourné en intégrant ces aliments dans un potage ou dans une sauce.

Une autre façon d’allonger la durée de vie des aliments consiste à les mettre en conserve. Cette méthode demande un peu plus de connaissances et de matériel. Cependant, elle permet de conserver confitures, fruits entiers, chutneys, marinades, soupe, ragoût et bien plus!

Il y a aussi la lactofermentation. En plus de conserver les aliments, ce procédé permet d’apporter une saveur unique grâce à la fermentation des bactéries lactiques déjà présentes dans les aliments. Racine et Cie et La Voie Lactik, deux entreprises bas-laurentiennes, se spécialisent justement dans la confection de légumes transformés. Une bonne façon d’apprivoiser les aliments lactofermentés!

3. S’abonner à un panier d’hiver

Les légumes d’hiver, ce sont les légumes qui se cultivent bien dans un climat tempéré comme ici, dans le bas du fleuve, et pour lesquels la période de récolte s’étire dans la saison. Choux-fleurs, brocolis, rabioles et poireaux en sont quelques exemples. L’abonnement à un panier de légumes est une bonne idée si l’on dispose de peu d’espaces d’entreposage. On s’assure ainsi de recevoir au bon moment plusieurs légumes frais cultivés dans la région. Plusieurs maraîchers offrent des paniers d’hiver parfois même jusqu’au début du mois de mars.

4. Intégrer les micropousses

Les micropousses sont une bonne façon de manger de la verdure en hiver. Remplies de vitamines, elles apportent de la fraîcheur et une touche de croquant aux plats. On peut même les faire pousser soi-même, directement sur son comptoir de cuisine. Difficile à battre côté proximité! Voici un article rédigé par Caribou expliquant comment faire ses micropousses à la maison.

Et si le temps vous manque, les micropousses sont également disponibles en épicerie. Certains maraîchers bas-laurentiens se spécialisent même dans la production de pousses. C’est le cas des Jardins du Clocher, située à Saint-Pacôme qui offrent plusieurs pousses, mesclun et fines herbes. Situés dans une église reconvertie, leurs légumes feuilles sont cultivés en étages superposés permettant de maximiser les ressources énergétiques. Un beau projet d’agriculture verticale à découvrir! Ils offrent notamment des pousses d’aneth, de brocoli, de chou chinois, kale, maïs, moutarde, persil, pois, radis, roquette, tournesol et plusieurs autres variétés.

5. Visiter un marché

Les marchés publics, il n’y en a pas seulement que l’été. Plusieurs marchés publics prolongent leur saison en septembre et parfois même jusqu’en octobre, nous permettant de profiter au maximum des récoltes. En novembre et en décembre, surveiller la tenue de marchés de Noël pour faire le plein de douceurs pour le temps des fêtes! Cette année, le Marché des Saveurs du Bas-Saint-Laurent a lieu du 1er au 4 décembre. Ce salon bioalimentaire incontournable regroupe plusieurs artisans du secteur pour faire découvrir à tous et à toutes le savoir-faire régional! Et tout au long de l’hiver, diverses initiatives régionales s’affairent à rendre disponibles les produits du terroir.

La Caravane de Producteurs du Kamouraska

Le Marché Mobile du Témiscouata

La Caravane de Producteurs de La Mitis

Le Marché Nomade de La Matapédia

 La saison du réconfort

En hiver, c’est possible de continuer à s’approvisionner localement. Il suffit simplement d’être un peu plus créatif. En se préparant à l’avance avec la préparation de conserve et l’entreposage des récoltes d’automne, on peut facilement tenir bon jusqu’au printemps. D’ici là, on en profite pour se préparer des soupes et des mijotés!