Savoir identifier les aliments locaux
Il n’y a pas de doute: au Québec, nous ne cultivons ni olive ni avocat près de chez vous. Nous débutons les cultures d’agrumes, mais sommes encore loin des ananas et des fruits de la passion. Tous ces aliments sont bons, mais quand on prend la décision de manger local, il faut faire des choix. On consomme souvent beaucoup d’aliments d’importation et des aliments locaux à l’occasion, comme des denrées rares. Un peu comme la loi du 80-20 : 80 % d’aliments importés et 20% d’aliments locaux. Maintenant il faut faire l’inverse, c’est-à-dire consommer beaucoup d’aliments locaux et très peu de produits d’importation. L’idée est de faire en sorte que se sont les produits d’importation qui soient vus comme des aliments rares ! Et si on inversait la loi du 80-20. Pourrions-nous devenir tellement habitués à ne voir que des aliments d’ici, que nos enfants, amis et famille pourraient, à la vue d’un aliment d’importation comme une sauce asiatique, nous demander ce que c’est ? Nous sommes tellement familiers à voir ces aliments sur nos tables que parfois nous ne nous posons même plus la question. Mais les aliments d’ici, qui demeurent généralement méconnus, sont souvent aussi bons et souvent bien meilleurs!
Les principales formes d’approvisionnement local
Les fermes
C’est directement chez les producteurs et transformateurs alimentaires que les ventes sont les plus profitables pour eux. Sans transport de marchandise, de déplacement de main d’œuvre, de location d’espace et d’intermédiaire, les ventes à la ferme offrent une opportunité d’affaires tant aux vendeurs qu’aux acheteurs.
Les marchés publics et fermiers
Qu’il est bon et agréable de visiter un vrai marché public ou fermier, bondé de producteurs et transformateurs alimentaires. Lors des marchés publics et fermiers, à l’opposé des achats dans les kiosques fermiers, se sont les producteurs et transformateurs qui se déplacent pour les acheteurs qui peuvent faire généralement l’ensemble de leurs achats alimentaires de la semaine au même endroit.
La grande distribution
On retrouve des aliments d’ici en grandes surfaces. Peu importe la bannière, il est possible d’y trouver des aliments d’ici, reconnus avec divers logos et certifications comme le porc du Québec, Boeuf du Québec, 100% canadien, Produit du Canada, Aliments du Québec, Aliments préparés au Québec et bien d’autres. Selon le MAPAQ, 66 % des Québécois déclarent acheter des aliments portant le logo « Aliments du Québec » toutes les deux semaines ou plus souvent.
Épiceries locales en ligne
Depuis quelques mois, nous constatons une forte croissance non seulement de l’offre de produits locaux en ligne, mais aussi des achats d’épicerie en ligne faits par les Québécoises et Québécois. Plusieurs modèles sont proposés que ce soit les sites transactionnels des producteurs ou transformateurs, des regroupements de producteurs, des épiceries en ligne sectorielles comme les boucheries, fruiteries ou les poissonneries ou les marchés numériques comme c’est le cas sur maturin.ca. Chez Maturin, vous pouvez commander sans intermédiaires plus de 2000 produits provenant de quelque 500 producteurs ou transformateurs du Québec et la livraison se fait à votre porte en un seul colis.
3 trucs pour consommer des aliments d’ici
1.Prévoir le réapprovisionnement
En saison estivale, il est généralement facile de mettre la main sur des produits d’ici. Que ce soit en visitant un marché public, un kiosque de fruits et légumes ou en visitant le réseau agrotouristique, ou même en grande surface, l’offre est abondante. Que faire lorsque la saison morte qui s’amorce ? Certains pourront faire des provisions lors des marchés ponctuels, comme les marchés des récoltes ou marchés des Fêtes. Autrement, il faudra visiter les producteurs à leur boutique, ferme ou centre de transformation. D’autres pourront acheter en ligne, directement sur les sites des producteurs ou via une épicerie en ligne ou sur Maturin, marché numérique de l’alimentation, bien évidemment ! Attention, contrairement à la grande distribution, les fruits et légumes sont cueillis selon la demande. Il faut donc généralement prévoir ses besoins et ses menus d’avance !
2. Accepter la substitution de produits
Seriez-vous prêts à troquer l’huile d’olive contre l’huile de caméline ou l’huile de tournesol? Après quelques mois d’utilisation, vous pourriez même la considérer supérieure et plus polyvalente que vos anciennes huiles favorites ! Autrement, la farine de pois jaune remplace la plupart des farines. Les noix de chanvre et de noyer sont délicieuses et remplacent d’autres noix d’importation. Le ghee peut dans bien des cas être en mesure de remplacer de l’huile de coco dans la plupart des cas. Avons-nous vraiment besoin de canne à sucre tous les jours lorsque notre terroir nous offre le miel et le sirop d’érable en si grande abondance ? Maintenant par quoi pouvons-nous remplacer les avocats et les agrumes ?
3.Être prêt à faire des compromis
Il n’est pas question pas d’arrêter de consommer des aliments qui ne sont pas d’ici. Il faut apprendre à remplacer certains aliments par d’autres ou même favoriser la consommation de certains aliments par rapport à d’autres. Il faut savoir aussi changer vos habitudes, par exemple en visitant plus de fermes, plus de marchés publics et en encourageant les initiatives qui mettent en valeur les aliments d’ici.
Avec un peu de temps, vous aussi vous pouvez arriver à mieux reconnaître les aliments d’ici par rapport aux aliments d’importation. Pour y parvenir, il faut trouver plaisir à faire ce changement, à essayer plus d’aliments locaux, tout comme il est agréable de bien manger ! Et en moins d’une génération, nous pouvons inverser la vapeur et consommer des aliments d’ici, bons pour nous et qui permettent aux familles d’ici de mieux vivre du fruit de leur labeur. C’est si simple, amusez-vous en cuisinant des aliments d’ici.